
Condamné à mort en Iran le Pr de la VUB Ahmadreza Djalali a vu un médecin mais son état reste préoccupant
Ahmadreza Djalali, le médecin irano-suédois et professeur invité à la VUB incarcéré en Iran, a été examiné par un cardiologue samedi à la prison d'Evin près de Téhéran, la capitale iranienne. Une prise de sang a été effectuée mais il n'a pas fait l'objet d'une échographie, rapporte dimanche son collègue et ami Gerlant van Berlaer, médecin au service pédiatrique de l'UZ Brussel.
Ahmadreza Djalali a été victime d'une crise cardiaque en prison dans la nuit de jeudi à vendredi, a rapporté vendredi l'agence de presse suédoise TT, informée par l'épouse du prisonnier et son avocat. Selon ceux-ci, ses jours sont en danger et son état de santé se détériore rapidement.
Djalali ne devait normalement pas voir un cardiologue avant dimanche mais il a finalement été consulté samedi, explique Gerlant van Berlaer. On ne connait pas encore les résultats de la prise de sang, ajoute-t-il. "Il doit aussi passer une échographie, mais elle n'avait pas encore eu lieu samedi."
Le médecin souligne l'importance de l'échographie pour de tels problèmes cardiaques. "Je n'ai jamais vu un patient souffrant d'une crise cardiaque ou potentiellement touché par une crise cardiaque attendre trois jours pour une échographie", observe-t-il.
Le collègue et ami d'Ahmadreza Djalali n'a pas suffisamment d'informations pour évaluer son état de santé. "C'est très difficile à distance", ajoute-t-il. Le fait qu'il soit encore en vie pourrait néanmoins indiquer qu'il s'agissait d'une crise cardiaque légère ou limitée.
"Ce n'est pas parce qu'il a vu un médecin qu'il est hors de danger", souligne aussi Gerlant van Berlaer. "Cela reste une situation préoccupante." Le traitement d'un arrêt cardiaque peut par exemple nécessiter des soins intensifs ou une intervention invasive.
Le gouvernement flamand suit l’affaire de près
Le ministre-président flamand Matthias Diependaele suit le cas d'Ahmadreza Djalali de près et a pris contact avec l'ambassadeur d'Iran en Belgique afin d'échanger avec lui à propos du médecin irano-suédois. "La nouvelle de cette attaque cardiaque me touche profondément", a réagi samedi M. Diependaele. "La Flandre continue de plaider pour que le professeur bénéficie de soins urgents et d'une libération immédiate."