Enquête auprès de 2.500 Belges
Trois adultes atteints de diabète sur cinq vivent avec des complications chroniques
Trois adultes atteints de diabète sur cinq vivent avec des complications chroniques, ressort-il jeudi d'une enquête menée par l'Association du Diabète et la Diabetes Liga auprès de plus de 2.500 Belges adultes touchés par cette maladie. Un suivi médical régulier, des soins adaptés et un mode de vie équilibré permettent pourtant de réduire considérablement ces risques, soulignent les deux organisations.

Gros impact sur la santé physique
Ces complications chroniques consistent le plus souvent en des complications oculaires et au niveau des pieds, d'atteintes nerveuses ou rénales et de maladies cardiovasculaires.
Si la majorité des personnes interrogées affirment bien connaître les risques, la fréquence des complications reste élevée. La connaissance, à elle seule, ne suffit donc pas à les prévenir, analysent l'Association du Diabète et la Diabetes Liga. Selon elles, 55% des répondants constatent un impact négatif sur leur santé physique, 41% s'inquiètent pour leur qualité de vie, 40% signalent une forte hausse de leurs dépenses médicales et 25% rapportent des troubles psychologiques.
"Le diagnostice arrive encore souvent trop tard."
Le diagnostic arrive malheureusement encore trop souvent trop tard, constatent les deux associations. Chez un peu plus d'une personne sur quatre atteinte de diabète de type 2, la maladie n'est en effet découverte qu'après une complication. Elle évolue ainsi souvent de manière silencieuse et cause des dommages bien avant d'être détectée. Or plus le diagnostic est tardif, plus il devient difficile d'éviter ou de freiner l'évolution de ces complications chroniques.
Le diabète de type 1, lui, apparaît de manière brutale et entraîne généralement des complications seulement après une dizaine d'années.
Suivi préventif
Un suivi préventif régulier est dès lors essentiel, plaident l'Association du Diabète et la Diabetes Liga. Elles encouragent les personnes diabétiques à s'appuyer pleinement sur les structures existantes — comme les trajets de soins et les conventions. Les deux organisations appellent en parallèle à une adaptation des conditions de remboursement des traitements et technologies médicales, afin de refléter les connaissances scientifiques les plus récentes.
Le mode de vie joue aussi un rôle décisif, insistent encore les deux associations. De petits ajustements suffisent parfois à stabiliser la glycémie et à limiter l'apparition de complications. Elles recommandent par exemple d'adopter une alimentation équilibrée, de bouger suffisamment, de maintenir ou atteindre un poids sain, d'arrêter de fumer et de limiter la consommation d'alcool.