Après le choc, le cadre : Vandenbroucke et la réforme santé
Après une période de crispation avec les syndicats, Frank Vandenbroucke défend, dans une interview exclusive au journal du Médecin/Artsenkrant (lire en ligne par ailleurs), le socle de sa réforme : rééquilibrer les honoraires, plafonner les suppléments et clarifier les règles du jeu. Pour le ministre, « tout est lié à tout, mais chaque pièce du puzzle doit être posée correctement ».
Frank Vandenbroucke comprend que son avant-projet de réforme suscite « de l’incertitude chez les médecins et que cela provoque de l’agitation. La seule réponse possible, c’est une concertation correcte. » Cependant il assume aussi : la réforme du conventionnement, de la nomenclature et des suppléments est lancée et ne sera pas abandonnée en cours de route.
Rééquilibrer et corriger
Pour le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, la philosophie est claire : continuer à investir, mais corriger les déséquilibres. « Ce gouvernement investit dans les soins de santé, mais nous devons aussi changer certaines choses. Et chacun a un rôle à jouer », martèle-t-il. Dans son viseur : le recours excessif aux urgences pour des pathologies bénignes et la surprescription de médicaments coûteux, comme certains IPP ou statines de nouvelle génération.
L’un des pivots du projet reste la révision de la nomenclature, pour mieux refléter le poids réel des actes et rétablir un équilibre entre disciplines. « Nous savons que le pédiatre, le gériatre ou le psychiatre ont des honoraires moins favorables que le radiologue ou le néphrologue. Cela ne peut plus durer. »
Encadrer les marges
Autre volet explosif : le plafonnement des suppléments d’honoraires, dans un système où la liberté tarifaire est défendue comme une marque de la profession libérale. Le ministre nuance : « La médecine reste une profession libérale, cela ne change pas. Mais si on s’accorde sur un tarif officiel, on ne peut pas ensuite ajouter trois fois plus en suppléments. Ce ne serait pas honnête. »
Les seuils avancés, 125 % pour l’hospitalisation et 25 % pour l’ambulatoire, se veulent plus transparents pour les patients et soutenables pour les hôpitaux. « Aujourd’hui encore, dans certains cas, on atteint des montants de supplément inacceptables pour une même prestation. »
Enfin, le ministre balaye la rumeur d’un pouvoir discrétionnaire pour retirer des numéros Inami à ceux qui contesteraient la réforme : « Il faut simplement une base légale pour intervenir dans des situations extrêmes – fraude persistante ou danger pour les patients – pas pour sanctionner un désaccord. »
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Qui remportera le Prix du Généraliste 2025 ?
Comme chaque été, de jeunes confrères généralistes proposées par les trois universités francophones du pays pour la qualité de leur travail de fin d’étude (TFE) sont en lice pour le Prix du Généraliste.
Ce prix est organisé conjointement, depuis 24 ans déjà, par Le journal du Médecin et la SSM-J, la ‘petite sœur’ de la Société scientifique de médecine générale (SSMG), en collaboration avec les départements de médecine générale de l’UCLouvain, de l’ULB et de l’ULiège. Le Prix du Généraliste constitue une opportunité de promouvoir la recherche en médecine générale et de mettre en lumière la diversité du travail des médecins généralistes.
Les Drs Elsa Fenaux (ULB), Pauline Deleuze et Marie Petitjean (ULiège), Naajiyah Kathrada et Céline Vinel (à lire dans ce journal) (UCLouvain) ont présenté leur TFE au fil de nos dernières éditions. Vous pouvez retrouver les TFE sur notre site internet. Ne manquez pas non plus de découvrir leur personnalité et leur expertise, souvent déjà riche, via le portrait « Qui êtes-vous, Docteure ? »
Un TFE vous semble particulièrement pertinent ? Votez à partir de ce mardi 24 juin et jusqu’au 31 octobre inclus pour votre candidate préférée sur www.lejournaldumedecin.com afin d’attribuer le Prix 2025 des lecteurs du jdM. Un second prix sera décerné par le jury de la SSM-J. Les deux récompenses seront remises en novembre, lors du Congrès du Collège de médecine générale (CMG) qui se déroulera à Charleroi.
