OLS
“Décloisonner les soins”
La réforme de la première ligne de soins entre dans une phase décisive en Wallonie. Depuis le 10 septembre, un appel à projets doit permettre de constituer les premières Organisations locorégionales de santé (OLS), maillon intermédiaire – le fameux niveau « méso » – entre les bassins de vie (micro) et la gouvernance régionale (macro). Objectif : organiser une offre de soins intégrée, en commençant par le parcours des « 1.000 premiers jours ».
Pour Claude Decuyper, président de la Plateforme de la première ligne wallonne (PPLW), « il faut dépasser les vieux réflexes de prés carrés et construire une gouvernance réellement multidisciplinaire. » La PPLW, partenaire du processus depuis ses débuts, veut garantir que « la voix de la première ligne reste au cœur du dispositif ».
Mais les défis sont nombreux. Les délais sont très courts (dépôt des dossiers le 14 novembre, décision au gouvernement dès le 18 décembre), cela en raison d’un financement limité au plan de relance wallon (450.000 à 700.000 euros selon la taille de la zone, jusqu’en 2026). Il y a également des questions de gouvernance et des tensions entre acteurs de la première ligne, mais aussi les hôpitaux qui aimeraient faire partie du jeu (lire l’interview de Yves Smeets en pages 2 et suivantes). Si rien n’est fait, Claude Decuyper pointe le risque de voir les nouvelles structures se transformer en « mastodontes inertes, incapables de répondre rapidement aux besoins du terrain ».
Pour le président de la PPLW, la clé réside dans la décloisonnement, l’analyse des besoins réels de la population et le partage de bonnes pratiques. « C’est une opportunité unique pour la première ligne de renforcer sa place et d’avoir davantage de poids dans l’organisation des soins. »
Retrouvez l’interview complète sur lejournaldumedecin.com.