De premiers centres de détention médico-légaux en 2030?

12 mai 2025 - La ministre de la Justice Annelies Verlinden (CD&V) mise sur l'année 2030 pour l'ouverture des premiers "Centres de détention médico-légaux" destinés aux détenus qui souffrent de troubles psychiques.
Ces centres doivent encore être construits, l'objectif de 2030 dépend donc de l'obtention des permis requis, sous réserve d'éventuels recours, etc. Dans un premier temps, "quelque 500 places seront créées", précise le cabinet de la ministre.
Pour les détenus qui ne doivent pas être internés
Les Centres de détention médico-légaux (CDM) accueilleront un nouveau type de détenus: ceux qui ont été condamnés en peine principale à un "traitement sous privation de liberté". Cette peine a été ajoutée à l'arsenal pénal dans le cadre de la toute dernière réforme du Code pénal. Elle vise une personne qui souffre d'un trouble psychiatrique qui l'a poussée à commettre l'infraction et qui la rend dangereuse pour autrui, mais qui reste considérée comme responsable de ses actes.
L'annonce de la ministre quant à l'ouverture prochaine de ces centres est intégrée dans sa réaction à l'initiative d'un médecin actif à la prison de Haren, qui dénonce des manquements graves dans les soins de santé des détenus. Annelies Verlinden a tenu lundi à réaffirmer sa volonté d'œuvrer à une "détention humaine", "sans distinction" entre les soins dispensés en prison ou dans la société libre. Dans cette optique, elle entend transférer "tout ce qui relève des soins" vers la Santé publique.