Vapotage
Frank Vandenbroucke veut interdire tous les arômes pour cigarettes électroniques, sauf le (mauvais) goût tabac
Le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) souhaite interdire tous les arômes pour cigarettes électroniques, à l'exception du goût tabac - le moins agréable -, rapporte la presse flamande.
Le ministre de la Santé fonderait sa décision sur un rapport consultatif du Conseil supérieur de la santé (CSS).
Les experts sont désormais favorables à une certaine forme de restriction, et non plus à une interdiction totale de la cigarette électronique.
Aux Pays-Bas, les arômes sont interdits depuis le 1er janvier 2024 et les résultats sont encourageants.
"Une enquête menée après neuf mois montre que 29,5% des répondants vapotent moins, et 22,4% ont même complètement arrêté sans retomber dans la cigarette", écrit Het Nieuwsblad.
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Des goûts pour masquer la nocivité
"La cigarette électronique est l'invention d'une industrie criminelle qui cherche à rendre une nouvelle génération de jeunes accros à la nicotine", affirme le ministre dans la presse néerlandophone. "Les innombrables arômes masquent l’extrême nocivité du produit. Interdire ces arômes est donc la seule solution pour mieux protéger nos enfants et briser le pouvoir du lobby du tabac."
Il est clair que des e-liquides intitulés "barbe à papa", "charlotte aux fraises", "vampire" ou encore "biscuit", illustré avec une image de cookie, n'ont pas pour vocation d'aider les fumeurs invétérés et dépendants à arrêter, mais bien à attirer les plus jeunes, voire des enfants...
Si certains experts du CSS aimeraient tenter le modèle néerlandais, d'autres préféreraient autoriser encore quelques arômes, de peur que l'e-cigarette ne perde son intérêt pour les vrais fumeurs qui veulent arrêter. "La décision finale reviendra aux responsables politiques", rappelle Het Nieuwsblad, "mais le Conseil est catégorique : 'Il est évident que les préférences individuelles des adultes ne peuvent primer sur la protection de toute une jeunesse.' »
Pour Vandenbroucke, c'est clair et net : interdiction pure et simple. On ignore quand l'interdiction pourrait entrer en vigueur. Le ministre préférerait l'appliquer au plus vite, mais le processus est encore long.