Mutuelles
Vandenbroucke en désaccord avec la N-VA et le MR
Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) ne veut pas entendre parler d'une rétrogradation des mutuelles en tant que payeurs de l'assurance maladie obligatoire. C'est ce qu'il a fait savoir ce jeudi 11 décembre dans l'hémicycle, après que les partenaires de la coalition N-VA et MR eurent fait des suggestions en ce sens. "J'entends dire ici des choses qui ne figurent pas dans l'accord de coalition et qui ne se produiront donc tout simplement pas", a-t-il déclaré avec fermeté.
Les députés Alexia Bertrand (Open VLD), Kurt Moons (Vlaams Belang), Frieda Gijbels (N-VA), Jean-Marie Dedecker (Indépendant) et Daniel Bacquelaine (MR) ont interrogé M. Vandenbroucke jeudi dans l'hémicycle au sujet d'un article paru dans Het Laatste Nieuws sur les actifs des mutuelles, qui s'élèveraient à 6,1 milliards d'euros.
Abolition
Gijbels (N-VA) et Bacquelaine (MR) ont suggéré que le paiement de l'assurance maladie obligatoire soit transféré à l'INAMI. "Nous plaidons pour la suppression organismes assureurs en tant que payeurs publics. J'espère que les esprits pourront mûrir", a déclaré M. Gijbels.
Vandenbroucke s'est alors vivement exclamé. "La législation impose certaines réserves aux mutuelles, pour soutenir la solidarité, et c'est tout à fait normal. (...) Il existe un accord de coalition et j'ai entendu dire ici des choses qui n'y figurent pas. Elles ne se produiront donc pas", a précisé le vice-premier ministre du Vooruit.
Parole donnée
Le MR, en particulier, s'est fait passer un savon. "Une parole donnée est une parole donnée, et cela concerne tous les dossiers. J'espère que le MR est un parti qui tient sa parole".
Plus tôt dans la journée, le député MR Mathieu Michel s'est joint à l'opposition juridique à une nouvelle loi visant à rendre la lutte contre la fraude fiscale plus efficace grâce au data mining, bien que son parti ait approuvé cette loi au sein du gouvernement et du parlement. Le président du CD&V, Sammy Mahdi, a qualifié cette opposition à la Villa Politica de "très spéciale" et de "pas la meilleure façon de fonctionner au sein d'un gouvernement".