StomatologiePremium

Chirurgienne maxillo-faciale et... kickboxeuse semi-professionnelle !

Médecin stomatologue en formation, la Dre Hilde Schutte décline sa carrière médicale avec une autre, un brin plus spectaculaire, de kickboxeuse semi-professionnelle. Qu’est-ce qui l’attire donc dans ce sport, et comment parvient-elle à concilier le kickboxing avec sa carrière de médecin spécialiste ?

Dr. Hilde Schutte

La Dre Hilde Schutte, à droite. © Faril Jafar

Se mettre un jour au kickboxing était loin d'être une évidence pour cette jeune femme des Pays-Bas. « J’ai toujours pratiqué le handball. Mais quand j’ai déménagé pour poursuivre mes études et que j'ai vu que l’association des étudiants proposait un cours de kickboxing en dix semaines, j’ai été immédiatement conquise. Ce qui m'a plu? La combinaison entre défi mental et physique », explique la future chirurgienne maxillo-faciale. « En 2019, les circonstances ont fait que je me suis retrouvée avec un mois libre entre mes stages... J’ai décidé de partir en Thaïlande, non seulement pour le voyage, mais aussi pour m’entraîner au muay-thaï dans différentes salles. »

De retour aux Pays-Bas, son enthousiasme pour ce sport demeure intact, Hilde décide donc de se consacrer pleinement au kickboxing sur le plan sportif. Elle intègre The Colosseum Gym à Utrecht, l’une des plus grandes écoles de kickboxing chez nos voisins néerlandais.

« Dès les premiers mois de cours, j’ai été impressionnée par le niveau des autres. J’ai tout de suite accroché avec mes entraîneurs, Danny de Vries et Daan Kortland. J’ai commencé à m’entraîner de manière intensive, ce qui n’a pas échappé aux coachs. Quand ils m’ont proposé de faire un combat, j’ai d’abord dû franchir un cap mental: ‘Que vont dire mes collègues si j’arrive avec un œil au beurre noir ou une plaie au visage ?’ Ce qui m’a finalement convaincue, c’est cette réflexion : ‘Je ne veux pas regretter de ne pas avoir essayé quand j’aurai 60 ans.’ »

Une activité semi-professionnelle

La Dre Schutte compte désormais 13 combats à son actif, tous remportés. « C’était au départ un hobby, qui a rapidement pris de l’ampleur pour devenir une activité semi-professionnelle. Le lundi soir, j’ai entraînement technique, le mardi matin je commence ma journée de travail par une séance de cardio sur le sac de frappe et le soir, j’enchaîne avec de la musculation. Le mercredi est réservé au sparring et le jeudi retour au sac. En fonction de mes gardes à l’hôpital, je fais une séance supplémentaire le vendredi ou je m’entraîne le week-end avec Danny ou Daan. »

Depuis trois ans, Hilde est également médecin de ring lors des combats de kickboxing. Elle examine les participantes avant les matchs, et veille au bon déroulement des combats au point de vue médical.

Et le risque de lésions cérébrales?

Le style de combat qu'elle a développé au fil des années est qualifié de 'néerlandais' : une approche directe, sans fioritures, axée sur une pression constante par des combinaisons de coups de poing et des 'low kicks' sur les jambes de l’adversaire. « Je suis assez grande pour ma catégorie de poids, ce qui me permet de maintenir mes adversaires à distance. C’est à la fois stratégique et protecteur pour mon corps. Le kickboxing est encore trop souvent associé aux traumatismes crâniens, mais je combats dans une catégorie féminine légère et je ne prends aucun risque inutile. »

« Les jeunes qui boivent beaucoup d’alcool le week-end courent plus de risques de lésions cérébrales que moi ! »

« C’est évidemment très différent de deux poids lourds qui s’affrontent, où les impacts sont bien plus violents. De plus, nous en connaissons aujourd’hui beaucoup plus sur les lésions cérébrales et sur la manière de les prévenir. Le risque est donc minime. » Et d'ajouter, en souriant: « Les jeunes qui boivent beaucoup d’alcool le week-end courent plus de risques de lésions cérébrales! »

« Le challenge ne me fait pas peur. Bien sûr, il faut dépasser certaines barrières en kickboxing, il faut oser frapper l'autre et apprendre à encaisser. Mais on découvre vite à quel point on est résistant, et cela donne énormément de confiance en soi. Je me sens plus sûre de moi, même dans la vie quotidienne. J’ose plus facilement poser des questions critiques, m’affirmer et défendre mes convictions. Même dans des situations stressantes, je me dis : 'ça va aller'. »

La chirurgie maxillo-faciale, une évidence

Parallèlement à sa carrière sportive intense, la médecin travaille comme chirurgienne maxillo-faciale en formation dans deux hôpitaux d'Utrecht, l'UMC et Diaconessenhuis. « J’ai longtemps hésité entre la chirurgie traumatologique et orthopédique. Lors d’un stage, un collègue m’a parlé de la chirurgie maxillo-faciale, ce qui m’a tout de suite interpellée. Durant ma dernière année de stage, je me suis davantage intéressée à cette spécialité et là, tout s’est mis en place: là où j’avais encore des doutes pour la chirurgie traumatique, la chirurgie maxillo-faciale m’a immédiatement semblé évidente. »

Wat heb je nodig

Accès GRATUIT à l'article
ou
Faites un essai gratuit!Devenez un membre premium gratuit pendant un mois
et découvrez tous les avantages uniques que nous avons à vous offrir.
  • checkaccès numérique aux magazines imprimés
  • checkaccès numérique à le Journal de Médecin, Le Phamacien et AK Hospitals
  • checkoffre d'actualités variée avec actualités, opinions, analyses, actualités médicales et pratiques
  • checknewsletter quotidienne avec des actualités du secteur médical
Vous êtes déjà abonné? 
Écrit par Floris Cup16 octobre 2025

En savoir plus sur

Magazine imprimé

Édition Récente
22 octobre 2025

Lire la suite

Découvrez la dernière édition de notre magazine, qui regorge d'articles inspirants, d'analyses approfondies et de visuels époustouflants. Laissez-vous entraîner dans un voyage à travers les sujets les plus brûlants et les histoires que vous ne voudrez pas manquer.

Dans ce magazine