Qui fait grève lundi : la situation hôpital par hôpital
Pour dresser un bilan du suivi de la grève du 7 juillet, nous avons sondé chaque hôpital de Wallonie et de Bruxelles (francophones). Dans les hôpitaux qui ont donné suite à nos sollicitations, la grève semble globalement bien suivie. Les positions des directions, elles, varient substantiellement d’un établissement à l’autre.

Voici une synthèse des réactions des hôpitaux qui ont donné suite à nos demandes d’information, par ordre chronologique de réponse :
Vivalia : pas de grève générale à l’échelle de Vivalia
Le réseau hospitalier famenno-ardenno-gaumais évoque quelques médecins grévistes en radiologie et au bloc opératoire, mais sans plus. « On ne parle pas de grève générale à l’échelle de Vivalia », résume le Dr Alexandre Hébert, directeur médical de Vivalia. En complément, quelques actions de sensibilisation de la patientèle (via distribution de flyers) seront réalisées. « Certaines visites ont été décalées de 15 minutes pour prendre ce temps afin d’informer les patients des enjeux importants de la réforme du ministre », précise le Dr Hébert.
« La grève est lancée par un appel syndical. Chaque médecin est libre d’y participer ou non. Au niveau de Vivalia, on privilégie des actions d’information symbolique pour sensibiliser les patients sur les impacts négatifs de la réforme qui toucheront le trio patient-médecin-hôpital. » Tous les patients dont la consultation ou l’acte technique est touché a été appelé directement pour replanifier son rendez-vous dans les 15 jours.
CHU Helora : « plutôt bien suivie »
On nous informe que la grève y est « plutôt bien suivie par nos médecins ». Le réseau soutient l’action, « comme nous soutenons en général ce type d’actions de nos salariés ». Tous les rendez-vous impactés ont été reportés à brève échéance (on indique « quelques jours »).
CHU Charleroi-Chimay : autour de 80 % de grévistes
« Les médecins du CHU Charleroi-Chimay participeront majoritairement à ce mouvement. Concernant le nombre de médecins, le mouvement est très largement suivi. On tourne autour des 80 %. » En conséquence, les activités de consultations, de bloc opératoire et d’imagerie médicale seront fortement réduites lundi, tant sur les sites hospitaliers du CHU qu’au sein de ses polycliniques. Les activités médicales essentielles, telles que les accouchements, certaines chirurgies urgentes, traitements oncologiques et coronarographies, seront assurées. En revanche, certaines consultations seront perturbées.
« Nos secrétariats ont entrepris de prévenir individuellement les patients concernés par un rendez-vous ou une intervention à cette date », explique Frédéric Dubois, directeur de la Communication d’Humani. « En raison de la forte mobilisation également annoncée dans la médecine générale, une augmentation de la fréquentation des services d’urgence est à prévoir. Des mesures de renforcement ont été anticipées, mais nous demandons à la population de ne s’y rendre qu’en cas de réelle urgence, afin de préserver l’accès aux soins pour les cas les plus graves. »
Hôpital Citadelle : les médecins sont « libres et responsables »
À « la Cita’ », on fait davantage dans la nuance. L’hôpital n’a pas pris de position commune officielle, préférant laisser « chaque médecin libre de faire grève, ou d’entamer toute forme d’action de contestation (port d’un brassard,…) ». L’action de grève ayant une origine externe à l’hôpital, la Citadelle décide de ne pas la commenter et s’en tient à un diplomate « Les médecins agissent en responsabilité et coordination avec le personnel soignant et l’institution : leur volonté n’est pas de déstabiliser l’hôpital, mais de porter leur message auprès du ministre. »
Si l’administration sait que certain, ce jeudi, se tâtaient encore, elle pouvait déjà annoncer que les médecins n’impacteront pas les urgences et les services tendus (comme la chirurgie cardiovasculaire, par exemple) ; que les opérations non urgentes (par exemple, la chirurgie plastique) ont été annulées, et les patients prévenus par les médecins en amont ; et que les examens fortement sollicités ont été reportés mais intercalés dans la semaine, pour ne pas générer des conséquences négatives pour les patients (les IRM fonctionneront toutefois correctement ce lundi).
Chwapi : pas de suite
La direction médicale du Chwapi a décidé, ce jeudi, de ne pas donner suite à nos demandes d’information. Une source à l’intérieur nous informe cependant que dans son service, « une majorité des médecins seront en grève lundi ».
Epicura : 25 % des médecins en grève, 80 % soutiennent
Dans le reste de la Wallonie picarde et dans la région du borinage, on a des chiffres assez clairs : 80 % des médecins de l’hôpital intégré Epicura se disent solidaires du mouvement de grève. Ce lundi, 25 % des médecins seront effectivement en grève. La continuité des soins sera assurée et la prise en charge des urgences maintenue. Les patients dont la consultation ou l’opération est reportée ont été prévenus et reprogrammés à la première disponibilité possible, précise l’institution.
Si la direction médicale d’Epicura soutient pleinement l’action de grève, elle soulève que les médecins restent indépendants : « la décision de faire grève relève d’une démarche individuelle. Nos fédérations hospitalières Unessa et Santhé portent la position officielle des hôpitaux qu’elles représentent vis-à-vis de la réforme portée par le ministre. Epicura est inquiet par rapport au modèle de concertation et par rapport aux impacts des réformes sur les ressources de l’hôpital. »
Groupe santé CHC : 90 % de participation à la grève
Dans les hôpitaux du groupe CHC (Cliniques d’Hermalle, Heusy, MontLégia et Waremme), 90% des médecins participent à la grève et certains paramédicaux sont alignés (par exemple, en imagerie : report des examens réalisés par des technologues ; en médecine physique : report des soins de kiné aux patients ambulatoires). Les cas non-urgents du programme opératoire, les consultations et les examens ont été déprogrammés et reportés.
« La direction comprend les revendications des médecins et s’inscrit en faux par rapport aux mesures envisagées dans l’avant-projet de loi-cadre et par rapport à la méthodologie pour les mettre en place », précise le Dr Yannick Neybuch, directeur médical. « Nous avons laissé toute liberté à nos médecins pour faire grève et en organiser les modalités. Elle est bien suivie. »
On précise encore que la continuité des soins est assurées pour la prise en charge des urgences, les accouchements en maternité, la poursuite des activités oncologiques (chimiothérapies, etc.), les soins en dialyse, les prises de sang et analyses de biologie clinique, et bien entendu la continuité des soins aux patients hospitalisés. La plupart des consultations médicales et paramédicales (kinés…), examens, interventions non urgentes ont été annulés et, dans ce cas de figure, les patients concernés ont été contactés directement par téléphone pour reprogrammer leur rendez-vous dans les meilleurs délais.
CHR Sambre & Meuse : la grève « massivement suivie »
À Namur, au CHR Sambre & Meuse, la grève sera suivie massivement sur l'ensemble des deux sites. « Une trentaine de prestataires maintiennent leurs consultations. Le CHRSM rappelle que le droit de grève est un droit fondamental, reconnu et respecté par l’institution. Tout en assurant la continuité des soins et la sécurité des patients, l’hôpital garantit le libre exercice de ce droit par ses médecins, dans le respect des dispositions légales en vigueur. »
« Le fonctionnement des services sera adapté, selon une organisation comparable à celle d’un dimanche ou jour férié », précise Jérémy Delforge, adjoint à la communication du CHR SM. « Tous les patients ayant un rendez-vous médical le 7 juillet ont été contactés individuellement. Le service des Urgences fonctionne normalement. "Cependant, les patients dont l’état de santé ne nécessite pas une prise en charge immédiate après évaluation initiale par nos équipes pourraient connaître des délais d’attente prolongés aux urgences."
Clinique Saint-Pierre : malgré l’attente de la concertation, une grève déjà inéluctable
À la Clinique Saint-Pierre d’Ottignies, on apprend que quatre médecins sur cinq soutiennent activement la grève. Très inquiète des conséquences financières désastreuses pour les finances des hôpitaux que pourraient avoir les mesures envisagées par le Ministre, la CSPO attendait encore, ce jeudi après-midi, de voir ce que la concertation en soirée avec les syndicats allait donner. « La grève semble inéluctable et le conseil médical soutient la grogne de ses médecins. »
Sauf changement de programme suite à la concertation (qui n’a pas abouti, lire nos infos en direct à ce sujet), « une grande partie des médecins de notre institution se mettra en grève ce lundi. Le cas échéant, des consultations et interventions non urgentes seront reportées, la continuité des soins est évidemment assurée pour les personnes hospitalisées et les cas urgents seront évidemment pris en charge (certaines interventions, rendez-vous et examens urgents sont maintenus). »
Clinique Notre-Dame de Grâce : « la grève n’est pas la meilleure réponse », 15 % des médecins en grève lundi
À la Clinique de Gosselies, ce jeudi après-midi, 21 médecins s’étaient déclarés en grève pour lundi, ce qui représente environ 15 % du corps médical. « L'institution soutien les médecins concernant leur mécontentement vis-à-vis de l'avant projet de loi, qui sera délétère pour les patients et également l'institution, au-delà des inconvénients pour les médecins. Cependant, nous considérons que la grève n'est pas le meilleur moyen de réponse considérant que cela impacte les patients, les médecins, pour lesquels un manque à gagner sera à déplorer, et l'institution pour les mêmes raisons. »
L’institution ne s'oppose pas à la participation à la grève pour autant que les soins qui ne peuvent souffrir un retard soient bien assurés, mais encourage par ailleurs une action symbolique, avec stand d'information et remise de tracts rédigés par la Clinique, ainsi que le port d'un signe distinctif (brassard le jour J). « Cette position est partagée avec le Conseil médical », précise-t-on encore.
Cliniques universitaires Saint-Luc : de l’espoir dans la négociation
Sans indiquer le nombre ou la proportion de médecins qui participeront à la grève, les Cliniques Saint-Luc s’en tiennent à cette déclaration : « La Direction s’oppose à la réforme du ministre Vandenbroucke, qui se décide sans concertation et va pénaliser lourdement les hôpitaux. Mais elle estime qu’une marge de négociation subsiste encore à ce stade. Les médecins qui souhaitent se mettre en grève à titre individuel pourront le faire. Ceux qui souhaitent marquer leur support au mouvement peuvent, s’ils le souhaitent, porter un brassard. »
CHR Haute-Senne : on « prend acte » de la grève, la continuité des soins reste la priorité
Du côté de Soignies, on nous informe que la majorité des médecins du CHR Haute-Senne soutient le mouvement de grève et prévoit d’y participer, chacun selon des modalités diverses : soit en postposant les activités non urgentes et replanification rapide pour limiter l’impact sur les patients, soit avec un soutien visuel à définir (brassard, « poster » dans le cabinet ) s’il n’est pas possible de déplacer les activités.
« La direction prend acte de la grève des médecins annoncée le 7 juillet. Elle réaffirme que la continuité des soins aux patients demeure sa priorité et veille à limiter l’impact de cette mobilisation tout en respectant le droit individuel à la grève. En cas d’annulation, les patients sont personnellement avertis par téléphone, et nos équipes s’emploient à reprogrammer les rendez-vous dans les trois semaines suivantes. Les centres médicaux des Ascenseurs et de Tubize seront fermés, et les consultations initialement prévues dans ces sites seront réorganisées sur le site de Soignies. »
Centre hospitalier Bois de l’Abbaye : 50 % de médecins grévistes, soutenus par la direction médicale
À Seraing, un peu plus de 50 % des médecins du Centre hospitalier Bois de l’Abbaye se joignent à la grève du 7 juillet. « Si le choix de faire grève est individuel, la direction médicale, aussi à titre individuel, soutient le mouvement dans le but de protéger les patients », déclare le Dr Bernard Geurde, directeur médical du CHBA.
« La continuité des soins est strictement assurée. Les urgences sont ouvertes et prendront en charge tous les patients s’y présentant. Les cas d’oncologie seront tous pris en charge. Les tours de salles seront assurés. L’endoscopie sera fonctionnelle. 50% des consultations environ sont maintenues. Les patients ‘déconvoqués’ ont été prévenus et replacés dans des délais extrêmement courts. »
CHU de Liège : 23 % des médecins statutaires en grève
Le CHU nous fournit un chiffre précis pour le 7 juillet : 23 % de ses médecins statutaires seront en grève. Pour poursuivre l’organisation des soins, différentes mesures sont prises : une permanence médicale est assurée dans toutes les disciplines pour garantir la qualité, la sécurité et la continuité des soins, le programme opératoire a été revu, et les consultations des médecins en grève annulées. Les services d’urgences fonctionnent par contre normalement (pas de médecin gréviste).
« Le Conseil médical du réseau Elipse s’est réuni ce mercredi 25 juin », explique la Dre Geneviève Christiaens, médecin chef du CHU de Liège. « Il comprend les motivations du préavis de grève déposé par l’Absym pour le 7 juillet prochain et soutient les médecins qui souhaiteraient suivre le mouvement. Nous appelons à la responsabilité de chacun pour assurer les soins nécessaires aux patients et invitons les Conseils de service à se réunir pour définir une position cohérente. La Direction médicale devra être informée des médecins grévistes et des mesures prises pour assurer la continuité des soins, via les chefs de service. D’autre part, une campagne d’information des patients (flyers et affiches) sera organisée le jour du mouvement de grève, s'il est maintenu. »
CHU Tivoli : la Direction partage l’inquiétude des médecins, une grande partie des consultations annulées
Sans préciser le nombre de médecin gréviste, le service Communication du CHU Tivoli (La Louvière) précise déjà qu’une grande partie des consultations et du programme opératoire est annulée ce lundi 7 juillet. La continuité des soins, ici aussi, est assurée. Les rendez-vous et les interventions annulés seront reprogrammés dans les meilleurs délais.
« La Direction comprend et partage l’inquiétude du secteur en général et des médecins en particulier. Il est fondamental de réformer prioritairement le financement inadapté et déficitaire des hôpitaux, de même que la nomenclature des soins de santé qui est obsolète. Dans un second temps, concernant les suppléments d’honoraires, la nécessité d‘une réforme raisonnée et concertée n’est pas remise en question. »
CHU UCL de Namur : une petite moitié de médecins en grève, les trois sites restent ouverts
Au niveau global du CHU UCL de Namur (sites de Dinant, de Godinne et de Sainte-Elisabeth), un peu moins de la moitié des médecins se sont déclarés se mettre en grève lundi. Malgré ce mouvement de grève nationale, les trois sites hospitaliers restent ouverts. « Nos équipes restent mobilisées pour assurer la prise en charge des urgences et des soins essentiels (dialyse, hôpital de jour oncologique, radiothérapie, soins intensifs, urgences,...). »
Les consultations, interventions et rendez-vous sont maintenus autant que possible. Les patients concernés par des reports ont été personnellement contactés. Les centres de prélèvements (prises de sang) sont fermés, sauf pour les analyses urgentes. Les examens d’imagerie médicale sont maintenus pour les urgences. « Nos secrétariats sont disponibles pour répondre à toutes vos demandes de rendez-vous. »
Grand Hôpital de Charleroi : entre grève et sensibilisation, limiter l'impact sur les patients
« Le service de radiologie (hors urgences, examens liés à des cancers et preop) sera en grève. Une partie des médecins des consultations fera une action de sensibilisation des patients entre 10h et 11h (explications, distribution de tracts, …). Le reste de l’activité hospitalière est maintenu (bloc opératoire, urgences, traitements oncologiques, dialyses, …). »
L’institution est solidaire des médecins d’autant que de nombreuses mesures nuisent au financement de l’hôpital et risquent de les fragiliser. Mais le GHDC ne veut pas que les patients soient victimes du mouvement et privilégie la sensibilisation du public via distribution de flyers. « En concertation avec le corps médical, il tient à éviter de reporter des consultations ou des examens parfois attendus de longue date »
Dans le cas où des médecins feraient grève, « les patients impactés par le mouvement de grève ont été ou seront prévenus ce vendredi au plus tard par le médecin lui-même ». Le rendez-vous sera postposé le plus rapidement possible.
Cliniques de l'Europe : 83% de médecins grévistes
"Les médecins des Cliniques de l’Europe ont voté à la majorité absolue la participation à la grève de lundi. Dans les réponses récoltées, 83% des médecins se sont déclarés grévistes."
L'institution hospitalière située à Uccle (sud de Bruxelles) comprend l'inquiétude du corps médical et l'impact de la loi Vandenbroucke sur le financement des hôpitaux. Les Cliniques de l'Europe admettent la nécessité des réformes mais "elles doivent absolument être faites en concertation avec les institutions hospitalières".
L'hôpital ucclois suite la même procédure que lors de grève du personnel non médical le 7 juillet prochain, étant donné l'ampleur du mouvement :
"La majorité des consultations et actes techniques sont annulés ce lundi 7 juillet 2025.
Cependant, les Cliniques de l’Europe continuent d’assurer les services suivants : urgences, chirurgie urgente, traitements oncologiques (chimiothérapie, radiothérapie, médecine nucléaire…) et dialyse."
Tous les patients concernés par une annulation ont été contactés personnellement. Si le patient n’a pas été contacté, son rendez-vous est maintenu.
CHR Verviers : grosse mobilisation, soins non reportables pleinement assurés
Selon le Dr Brohon, directeur médical du CHR Verviers, "une majorité de nos médecins soutient l’action de grève prévue ce 7 juillet. La mobilisation s’annonce particulièrement marquée dans certains services tels que l’anesthésie, la radiologie ou encore la gynécologie."
Le CHR Verviers s’inscrit dans la position défendue par l’Association francophone des médecins chefs d’hôpital (AFMC), notamment en ce qui concerne le calendrier et la forme des mesures annoncées.
"Les soins non reportables ainsi que les activités du service des Urgences seront pleinement assurés. Une action de sensibilisation sera également organisée à destination des patients, afin de les informer sur les raisons de cette mobilisation et les impacts potentiels sur la qualité de leur prise en charge."
H.U.B. : une grève relativement peu suivie, sauf dans certains services
« Le nombre de médecins grévistes est limité chez nous », explique la porte-parole de l’Hôpital universitaire de Bruxelles. « Moins de 10% avec des secteurs plus concernés que d’autres puisque certains secteurs comme la dentisterie ou l’ophtalmologie ont décidé de suivre le mouvement de façon plus importante alors que d’autres services, une majorité ne sont pas grévistes. »
Certains médecins toutefois « sympathisent » sans faire grève. Ils porteront un brassard « à la Japonaise », en somme. Ainsi, pas de rendez-vous reporté et on donne sa chance à la concertation.
Et officiellement, quelle est la position de ce très important hôpital bruxellois ? « L’H.U.B soutient les revendications portées par le mouvement des médecins prévu le 7 juillet prochain mais nuance. Nous reconnaissons le besoin de réformer le système de soins de santé en profondeur - c’est une crise du secteur – en accompagnant ceci d’une réforme de la nomenclature Inami et du paysage hospitalier entre autres. En faisant écho à la grève, nous voulons marquer notre inquiétude sur la manière dont le ministre entame sa réforme et insister sur le fait qu’il ne faut pas la résumer à une problématique de suppléments d’honoraires. »
L’institution ne demande pas de suppléments à 8 patients sur 10 et même à plus de 90% en pédiatrie. Les suppléments mettent toutefois du beurre dans les épinards. « 80% des hôpitaux sont en déficit. Réformer doit être dans le but de permettre aux hôpitaux d’être en bonne santé, il en va de la santé de tout le monde. »
Mais face aux médecins grévistes, la situation est, selon l’H.U.B., « totalement sous contrôle ». « Les patients qui devraient faire l’objet d’un report de rendez-vous ont été prévenus personnellement ; il faut remercier les équipes de supports et les médecins qui ont été réactifs, très professionnels avec une mobilisation exceptionnelle pour minimiser les impacts pour les patients tout en exprimant les inquiétudes face à la façon d’avancer du ministre. »