Projet de résolution pour le remboursement de la PrEP initiée par les médecins généralistes
Une proposition de résolution à la Chambre veut permettre le remboursement des traitements PrEP prescrits par un médecin généraliste en dehors des centres VIH.
Herman Nys, professeur émérite de droit médical à la KU Leuven, ex-président de VITAZ
Le parlementaire Jean-François Gatelier (Les Engagés) a déposé le 25 juillet à la Chambre des représentants une proposition de résolution "sur l'amélioration de l'accès à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) dans le cadre de la lutte contre le VIH".
Cette proposition de résolution vise à demander au gouvernement de permettre le remboursement des traitements de PrEP prescrits par un médecin généraliste (en dehors des centres VIH), à condition que le médecin en question ait reçu une formation sur les lignes directrices à respecter pour assurer un suivi de qualité des patients.
Dans son rapport de novembre 2024, Sciensano indiquait ceci : "En 2023, 665 personnes ont été diagnostiquées séropositives en Belgique. Cela représente une augmentation de 13% par rapport à 2022. Le nombre de diagnostics de VIH augmente pour la troisième année consécutive. Cela met fin à la tendance à la baisse qui persistait depuis des années."
La PrEP comme méthode de prévention contre le virus du VIH
La PrEP est un traitement oral actif destiné à prévenir le virus du VIH. La pilule est disponible pour les personnes présentant un risque accru d'infection par le VIH.
Il s'agit notamment des hommes ayant des contacts sexuels avec d'autres hommes (HSH) et de leurs partenaires, des personnes transgenres et de leurs partenaires, des personnes originaires de pays à forte prévalence du VIH (Afrique subsaharienne, Europe de l'Est, Caraïbes, etc.) et de leurs partenaires, des travailleurs du sexe susceptibles d'avoir des rapports sexuels non protégés et de leurs partenaires, et des toxicomanes par voie intraveineuse qui partagent leurs seringues et de leurs partenaires.
Le projet de résolution
Le projet de résolution demande au gouvernement fédéral de :
- Rembourser les traitements PrEP prescrits par un médecin non affilié à un centre de référence VIH, à condition que ce médecin ait suivi une formation lui permettant d'acquérir les connaissances nécessaires pour assurer un traitement optimal.
- Créer une formation (e-learning) au profit des médecins généralistes pour les informer des lignes directrices à suivre pour assurer un suivi de qualité des patients.
- Encourager la coopération entre les médecins généralistes et les centres de référence VIH, afin de pérenniser la cohérence et l'optimisation des soins.