Santé mentale
Plus d’un milliard de personnes souffrent de troubles psychiques
Dans le monde, plus d’un milliard de personnes souffrent de troubles psychiques. Des maladies comme l’anxiété et la dépression ont des conséquences humaines et économiques considérables. C’est ce qui ressort de nouveaux rapports publiés mardi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon l’OMS, des investissements accrus dans la santé mentale sont nécessaires.
Dépression et anxiété
L’OMS a publié mardi deux nouveaux rapports : World Mental Health Today et Mental Health Atlas 2024. Selon ces études, les problèmes de santé mentale, tels que l’anxiété et la dépression, existent dans presque tous les pays. Ils touchent des personnes de tous âges et de tous niveaux de revenus. Ils constituent par ailleurs la deuxième cause principale d’absences de longue durée et contribuent à la perte d’années de vie en bonne santé.
Les coûts des soins augmentent et entraînent d’importantes pertes économiques à l’échelle mondiale. Selon les estimations de l’OMS, la dépression et l’anxiété coûteraient 1.000 milliards de dollars (854 milliards d’euros) à l’économie mondiale.
Des lacunes dans la prise en charge
D’après l’OMS, des progrès ont été réalisés ces dernières années, mais il existe encore beaucoup trop de lacunes dans la prise en charge des troubles psychiques. Les études sont jugées essentielles pour informer les gouvernements sur ces maladies afin qu’ils puissent élaborer des stratégies pour y faire face.
Selon les rapports, les femmes sont généralement plus touchées par les troubles psychiques. Le suicide en est une conséquence fréquente. En 2021, environ 727.000 personnes sont décédées par suicide. C’est l’une des principales causes de mortalité chez les jeunes dans tous les pays.
Un droit fondamental
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, souligne : « Traiter la santé mentale est l’un des défis les plus urgents pour la santé publique. Investir dans la santé mentale, c’est aussi investir dans les personnes, les communautés et les économies. C’est un investissement que aucun pays ne peut se permettre de négliger. La santé mentale n’est pas un privilège mais un droit fondamental pour tous. »
Le 25 septembre, une réunion des Nations unies (ONU) sur cette problématique se tiendra à New York