Épuisement professionnel et santé mentale des prestataires d

Enquête Be.well.pro

La moitié des professionnels de santé aimeraient travailler jusqu’à la pension, mais...

médecin burn outL’enquête nationale sur le bien-être "Be.well.pro", coordonnée par le SPF Santé publique avec Sciensano en début d'année, livre ses résultats. L'initiative visait à cartographier le bien-être psychologique lié au travail des professionnels de la santé et du bien-être en Belgique, et à en suivre l’évolution.

L’enquête nationale Be.well.pro, coordonnée par le SPF Santé publique en collaboration avec Sciensano, s’est déroulée du 13 janvier au 23 mars 2025. Objectif: cartographier le bien-être psychologique lié au travail des professionnels de la santé et du bien-être en Belgique et suivre l’évolution. 

Ce "Baromètre du bien-être" des soignants, soutenu par les institutions de soins et les autorités, a mobilisé près de 35.000 participants (27% de Wallons et 12,6% de Bruxellois), issus de 41 professions: personnel des hôpitaux et des MRS, personnel de première ligne, spécialistes de la santé mentale et travailleurs de l’aide sociale. 

LIRE LE RAPPORT COMPLET AVEC LES RÉSULTATS DÉTAILLÉS PAR PROFESSION DE SANTÉ

Les principaux constats

L’enquête révèle que de nombreux professionnels de la santé et du bien-être vivent des éléments positifs au travail comme le soutien social, l’autonomie et le sentiment d’appartenance. Toutefois, parallèlement, des points d’attention importants émergent concernant le burn out, la rétention des employés et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. 

  • Risque de burn out: 12,5% des répondants présentent un risque (très) élevé de burn out. Les 25–44 ans, les médecins spécialistes en formation, les techniciens en imagerie médicale et de laboratoire médical, les infirmiers et les aides-soignants sont particulièrement concernés.
  • Épuisement: 41,4 % des répondants se sentent mentalement ou physiquement épuisés par leur travail.
  • Satisfaction et reconnaissance: 8,4% des répondants sont peu satisfaits de leur travail et 25% ne se sentent pas suffisamment valorisés.
  • Rétention professionnelle: seule la moitié des répondants se voit rester dans leur poste actuel jusqu’à la retraite. Pourtant, trois quarts le feraient si le travail était adapté.
  • Équilibre vie professionnelle/vie privée: 68,6% des répondants estiment que leur travail a un impact négatif sur leur vie privée. 
satisfaction au travail
Le tableau ci-dessus indique le pourcentage de participants par catégorie professionnelle ayant obtenu
une note comprise entre 0 et 3. Il permet d’identifier les catégories professionnelles où la satisfaction au travail est la
plus faible. Il en ressort que ce pourcentage est particulièrement élevé chez les médecins spécialistes en formation, les
techniciens en imagerie médicale, les ambulanciers non urgentistes et les techniciens de laboratoire médical.




Quelques recommandations

Les résultats montrent qu’une action structurelle est nécessaire pour renforcer le bien-être des professionnels de la santé. Tous les niveaux politiques, les groupes professionnels et les institutions au niveau méso auront accès aux résultats détaillés qui leur sont pertinents et leur permettront de prendre des mesures ciblées répondant aux besoins du terrain. 

En attendant, les chercheurs formulent les recommandations suivantes:   

  • Investir dans un leadership axé sur le bien-être mental: les responsables jouent un rôle crucial dans la création d’un environnement de travail sain. Des formations doivent renforcer les compétences en gestion et promouvoir un leadership humain et centré sur le bien-être. 
  • Renforcer l’équilibre vie professionnelle/vie privée: de nombreux professionnels souffrent de surcharge structurelle. Des ajustements dans l’organisation du travail, la durée du travail et les horaires sont nécessaires (modèles de rotation, intervision, gestion de la charge de travail et éducation psychologique sur les limites), en particulier pour les jeunes employés et les professions cliniques intensives. 
  • Adapter les politiques de bien-être aux besoins spécifiques: les besoins varient fortement en fonction des professions et catégories d’âge, une politique uniforme ne suffit donc pas. Les besoins spécifiques des jeunes entrants comme les médecins en formation nécessitent une approche différente de celle des employés en fin de carrière. 

Le bien-être, fondement des soins intégrés

"La pandémie a accentué la pression sur le secteur et contribué à la pénurie croissante de personnel", rappellent les auteurs de l'étude.

"Les enseignements de cette enquête sont essentiels dans le cadre du modèle internationalement reconnu Quintuple Aim, qui vise un secteur de soins de santé où toutes les organisations et niveaux politiques s’efforcent d’améliorer les résultats de santé, l’expérience des patients, l’efficacité des ressources, l’équité dans les soins et le bien-être des prestataires de soins. En plaçant le bien-être des professionnels de la santé au centre, nous renforçons la qualité et la durabilité de l’ensemble du système de soins."

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Écrit par C.V.30 septembre 2025
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