Réaction de Gibbis
Réforme du paysage hospitalier: une "base solide" pour les hôpitaux bruxellois
Le rapport d'experts sur la réforme du paysage hospitalier constitue "une base solide" et "un signal fort" pour Gibbis, la fédération des institutions de soin bruxelloises. Elle appelle néanmoins à prendre en compte "la réalité spécifique de la capitale" et à l'élaboration d'un calendrier de mise en œuvre "réaliste".
Les experts chargés par le gouvernement de dessiner les contours d'une réforme du paysage hospitalier proposent de catégoriser les établissements de soin selon quatre niveaux, avec une répartition claire des tâches et une collaboration obligatoire entre les différents niveaux.
Cette transformation devrait être effectuée selon une échéance de dix ans.
Tenir compte de la réalité locale
"Nous partageons les constats" des experts, salue Gibbis par voie de communiqué. "Le vieillissement, la pénurie de personnel et la pression financière rendent une réforme indispensable. Nous partageons également la vision : davantage de collaboration entre les hôpitaux et avec la première ligne, une concentration des soins lorsque c'est possible et la proximité lorsque c'est nécessaire."
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Ces "balises nationales" doivent néanmoins pouvoir être adaptées au contexte bruxellois, plaide Gibbis. "Bruxelles est un hub de soins, rassemblant des centres d'expertise universitaires et non universitaires, et accueillant un afflux important de patients venant d'autres régions", souligne-t-elle.
Gibbis plaide également pour que le lien avec la première ligne soit renforcé.
Pour la fédération patronale, il est indispensable de "vérifier la faisabilité des propositions au regard de la réalité locale" et de "maintenir une bonne répartition des hôpitaux sur le territoire régional, en tenant compte des défis de mobilité, de l'attractivité de Bruxelles et de la complexité de reconstruire à neuf dans un environnement urbain où les terrains disponibles sont rares".
Cette réforme nécessitera du temps, insiste Gibbis, qui demande "un plan de transition réaliste". La fédération réclame aussi des "garanties financières pour permettre les reconversions et transformer les équipes et l'infrastructure".