Budget des soins de santé
Pour santhea, une "pression intenable sur les hôpitaux"
Lors du Comité de l’assurance de l’Inami sur le futur budget des soins de santé ce lundi, santhea s’est également prononcée contre les propositions mises sur la table, en raison de "la pression intenable que celles-ci font peser sur les hôpitaux".
Les mesures budgétaires envisagées pour 2026 feraient peser sur le secteur hospitalier des économies d’au moins 220 millions d’euros, dont 50 millions d’euros directement sur l’hôpital de jour et plus de 170 millions d’euros indirectement via les honoraires, les implants et la pharmacie. Pour santhea, la fédération patronale des établissements et services de soins wallons et bruxellois, "cet effort excède déjà la marge cumulée du secteur en 2024 (voir MAHA 2024) et met gravement en péril la soutenabilité financière des hôpitaux".
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Loin de la "pax hospitalia"
"Nous partageons l’objectif de promouvoir des soins plus appropriés et de limiter les pratiques inutiles. Mais une telle transformation ne peut se construire dans l’urgence, ni sur la seule logique de compression des prix", regrette santhea.
La fédération exige un cadre pluriannuel crédible et la mobilisation des acteurs autour d’outils opérationnels tels que des guidelines, prescriptions encadrées, forfaits, digitalisation etc. "Nous sommes loin de la 'pax hospitalia' évoquée par le ministre Vandenbroucke", ajoute-t-elle.
Santhea rappelle par ailleurs le besoin impérieux de moyens supplémentaires pour les hôpitaux (ainsi que d’économies supplémentaires) afin de financer les pensions des agents statutaires, mais aussi les investissements indispensables en matière de cybersécurité et de sécurisation des infrastructures critiques.