Pharma.be préoccupé par l’accord entre les États-Unis et l’Union européenne
Les États-Unis et l’Union européenne sont parvenus à un accord sur les droits de douane, dont les détails restent à préciser. L’impact pour le secteur pharmaceutique demeure très incertain, avertit l’organisation professionnelle Pharma.be.

Le président Trump a déclaré que les médicaments étaient exclus de l’accord. L’annonce officielle de l’UE évoque toutefois un « plafond clair » de 15 % de droits de douane sur les produits pharmaceutiques. Des précisions essentielles manquent, comme la date d’entrée en vigueur ou d’éventuelles périodes transitoires, souligne Pharma.be, qui représente l’industrie pharmaceutique en Belgique.
Lors d’une conférence de presse, la présidente de la Commission européenne Von der Leyen a confirmé ce tarif de 15 %, tout en ajoutant : « Les décisions que prendra ultérieurement le président américain sont une autre histoire », faisant référence à l’enquête en cours basée sur l’article 232, qui permet au président américain d’imposer des tarifs ou restrictions pour des raisons de sécurité nationale.
Un secteur stratégique
Pharma.be insiste sur le caractère stratégique de la filière : « Avant tout en raison de son immense valeur ajoutée pour la santé publique, mais aussi pour sa capacité d’innovation, sa contribution à la productivité et, particulièrement en Belgique, son poids économique majeur (emplois, investissements, valeur ajoutée) ».
L’association constate cependant un cadre d’investissement insuffisant, qui risque de compromettre la position de la Belgique comme région phare de l’innovation pharmaceutique, ainsi que celle de l’Europe.
Accès plus rapide au marché
Pharma.be plaide dès lors pour une stratégie européenne des sciences de la vie, associant un climat favorable aux entreprises et un renforcement de la protection de la propriété intellectuelle. Elle souligne également le retard européen dans la mise à disposition de médicaments innovants.
L’organisation se réjouit que le gouvernement De Wever envisage un mécanisme pour un remboursement plus rapide des médicaments prometteurs, tout en rappelant que la marge budgétaire reste limitée.