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Réforme Vandenbroucke : l’AADM adopte une posture critique mais constructive

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(c)JDB

L’AADM (Alliance des médecins– Domus Medica), un des trois syndicats médicaux et représentant les médecins généralistes flamands, a réagi à son tour à l’avant-projet de loi de réforme des soins de santé. Sans sombrer dans le rejet frontal, l’AADM annonce entamer le dialogue avec le ministre et poursuivre les discussions le 23 juin.

Sa présidente ad interim, Maaike Van Overloop, insiste sur l’importance d’un débat serein : « Les accords équilibrés se concluent à la table des négociations, pas dans l’arène médiatique, sur la base d’émotions ou d’informations mal comprises. » Le syndicat revendique une approche critique mais constructive du texte.

L’AADM reconnaît la nécessité d’une réforme en profondeur, mais insiste pour qu’elle s’inscrive dans une stratégie plus large, incluant la refonte de la nomenclature, le financement des hôpitaux et le renforcement de la première ligne. Elle salue la souplesse prévue pour les médecins conventionnés, tout en admettant que le contexte budgétaire impose désormais des limites collectives à la dépense de soins. "Dans le contexte budgétaire actuel, il est inévitable de fixer certaines limites. Chaque prestataire de soins devient coresponsable du maintien d’un système de soins à la fois accessible et financièrement soutenable. En période difficile, il est essentiel de rechercher ensemble des solutions qui permettent de préserver la solidarité dans notre système de santé."

Certaines informations relayées dans les médias sont, selon l’AADM, inexactes. Le texte ne prévoit pas de sanction automatique pour les médecins jugés « trop chers ». "Lorsque la Commission fédérale de contrôle décide d’imposer une interdiction temporaire ou définitive d’exercer, le numéro Inami serait automatiquement suspendu. Il est important de souligner qu’une telle mesure n’a rien à voir avec le fait qu’un médecin soit ‘trop cher’, mais bien avec des infractions graves, par exemple lorsqu’un médecin représente un risque objectivement constaté pour la sécurité des patients." 

Par ailleurs, le modèle de concertation et les règles de majorité restent inchangés, contrairement à ce qu’affirment certains commentaires alarmistes.

Le syndicat souligne enfin que la réforme ne concerne pas uniquement les médecins, mais vise à uniformiser le modèle de convention pour l’ensemble des professions de soins. "Aujourd’hui, les procédures diffèrent inutilement entre médecins, dentistes d’une part, et kinésithérapeutes, sages-femmes ou logopèdes d’autre part. Cette réforme entend instaurer un système plus uniforme et plus transparent pour tous les métiers de la santé."

L’AADM entend rester vigilante pour que la réforme aboutisse à un système clair, juste et fonctionnel, respectueux du rôle du médecin généraliste et garant de l’accessibilité des soins.

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Écrit par F.C./NDP
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