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Écoles, employeurs... La santé mentale est l'affaire de tous, insiste l'OMS Europe

belga
Hans Kluge (Belgaimage)

Les questions de santé mentale ne se limitent pas à la stricte politique sanitaire et doivent intégrer de nombreux acteurs, des écoles aux employeurs en passant par les prisons, a prévenu lundi l'antenne européenne de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

"La santé mentale joue sur chaque seconde de notre vie quotidienne - à l'école et au bureau, à table chez soi et dans les coulisses du pouvoir", a déclaré le Belge Hans Kluge, directeur de l'OMS en Europe, cité dans un communiqué publié à l'occasion d'un sommet au ministère français de la Santé à Paris.
Ce sommet rassemble lundi et mardi des représentants de la plupart des pays européens, dont la Belgique, dans un contexte où la France a déclaré la santé mentale "grande cause" de l'année 2025.
Les participants - représentant 34 États - se sont mis d'accord sur plusieurs priorités, mettant principalement l'accent sur le décloisonnement des politiques publiques en matière de santé mentale.
Il faut notamment "inciter les écoles, les prisons, les employeurs, les médias, les jeunes, les urbanistes, ainsi que les établissements sociaux et de santé, à développer et mettre en place des actions de prévention", explique l'OMS.
La santé mentale des Européens "ne peut pas être l'affaire des seuls ministères de la Santé", a insisté M. Kluge, alors que l'OMS estime qu'un habitant sur six de la région est atteint de troubles mentaux. Chaque année, plus de 150.000 personnes se donnent la mort, ce qui représente près de 400 suicides par jour.

Influence du covid-19

L'anxiété et la dépression ont par ailleurs largement augmenté dans le monde depuis la pandémie de Covid-19 du début des années 2020, rappelle l'organisation. Spécifiquement chez les jeunes. Ainsi, 28% des filles et 13% des garçons souffrent de problèmes liés à l'anxiété. Pour expliquer cette hausse préoccupante de la détresse mentale, l'OMS pointe les réseaux sociaux et les risques qu'ils posent. "Plus d'un adolescent sur 10 rapporte des problèmes d'addiction", souligne Natasha Azzopardi-Muscat, directrice de la division Politiques et systèmes de santé des pays de l'OMS/Europe.
"On ne peut pas accomplir de progrès durables sans casser les silos entre les secteurs", a renchéri Yannick Neuder, ministre français chargé de la Santé et de l'Accès aux soins. "La santé mentale doit être au cœur de la politique publique."
Interrogé sur les moyens alloués pour mettre en œuvre ces politiques intersectorielles, le ministre a reconnu que le problème principal était un "manque de moyens humains". "Il manque de soignants, la psychiatrie a toujours été le parent pauvre de la prise en charge", dans un contexte de grave pénurie du personnel de santé partout en Europe. "On peut toutefois décider de ne pas rester les bras croisés et trouver des solutions dans les structures existantes", a-t-il encouragé.
Outre la France, le Danemark - qui prendra la présidence du Conseil de l'UE au 1er juillet - compte mettre la santé mentale en haut de l'agenda, a souligné le ministre français.

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Écrit par Belga
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