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Une médecine générale jeune, et bien vivante 

La deuxième édition du Congrès du Collège de médecine générale (CMG) a connu un nouveau franc succès, attirant de nombreux jeunes médecins et prouvant, si besoin il en est, combien la médecine générale francophone est vivante et dynamique. Rendez-vous est d'ores et déjà donné l'an prochain, à Nivelles cette fois, avant Liège en 2027.

Dr Didier Giet CMG
Le Dr Giet, président du CMG, a d'ores et déjà donné rendez-vous l'an prochain. ©  C. Vrayenne

La jeune génération avait répondu en nombre, en cette fin novembre, pour la deuxième édition du Congrès du CMG organisée à Charleroi, après Namur l'an dernier.

« Un tiers de jeunes parmi le public, c'est très interpellant, c'est la preuve que notre discipline est vigoureuse et a un bel avenir devant elle ! », s'est réjoui le Dr Didiet Giet, président du Collège de médecine générale de Belgique francophone, en plénière de clôture. Puis, s'adressant à la 'relève' : « Continuez votre investissement, poursuivez dans la voie de la curiosité scientifique, des échanges et du partage, cela fera une profession encore meilleure, encore plus belle dans les années qui viennent ! »

Prendre soin de soi et de la planète pour mieux soigner l'Autre

Autre enseignement à l'issue des quatre plénières, 32 ateliers et communications orales, d'une session dédiée aux posters et d'une soirée festive (où il fut beaucoup question de la plénière politique, lire ci-dessous), la médecine générale doit plus que jamais prendre soin de son humanité... à commencer par elle-même. « Il y a 20 ans, aurait-on parlé du bien-être des soignants? », pose le Dr Giet « en tant qu'ancien combattant ». Fut une époque, guère lointaine, où un médecin devait être fort et ne devait pas réfléchir à son propre bien-être. On sait désormais qu'il faut être bien soi-même pour prendre soin des autres, comme l'ont répété à l'envi de nombreux jeunes médecins lors des prises de parole. 

Il fut aussi beaucoup question de durabilité (l'un des thèmes du congrès), de responsabilité et de respect de la planète, de crises, de robustesse et de sobriété, de prescription de nature, de soins verts en forêt et de sport sur ordonnance, de sortir de la place de sauveur pour se glisser dans celle d'accompagnateur, de dépsychiatriser et déshospitaliser pour en revenir à l'art médical et sa part inhérente d'incertitudes. 

Intelligence collective

Autre thématique majeure, celle de l'innovation dans un monde en mutation, entre autres dirigé par l'intelligence artificielle. Mais sans jamais oublier l'engagement ni la collaboration. « La médecine générale est en évolution, elle est réflexive », poursuit le Dr Giet. Et la Dre Isabelle Dagneaux, coprésidente du comité scientifique du CMG, de renchérir: « S'écouter, discuter, prendre position. Notre congrès est la preuve bien vivante qu'ensemble, on peut faire des choses plus grandes et plus belles, qui peuvent avoir plus d'impact. C'est ensemble que l'on peut avoir du poids et donner de la voix. Et mettre nos voix ensemble, aussi, concernant l'utilisation de l'IA dans notre métier dans un avenir très proche. »

Fondé peu avant la pandémie, le CMG, coupole faîtière de nombreux acteurs comme la SSMG, les universités et les syndicats, avait déjà réussi à faire parler la médecine générale d'une seule voix en pleine crise sanitaire, servant alors « de boussole », rappelle son président. 

Vous avez aimé le congrès? Ou vous l'avez loupé cette année? Notez d'ores et déjà les dates des 27 et 28 novembre 2026 pour la troisième édition! 

Plénière politique: Vandenbroucke inflexible

Parmi les moments forts du congrès, la plénière politique, qui a réuni les ministres Vandenbroucke et Coppieters sous le tir nourri de questions des Drs Didier Giet (CMG), Lawrence Cuvelier (GBO), Élodie Brunel (Absym) et Guy Delrée (FAGW). Des questions en pleine actualité, comme celle de l'interdiction de prescription de CT-scan lombaire par les généralistes prise par le ministre fédéral quelques jours auparavant, et contre laquelle le CMG s'est insurgé.

« Une véritable gifle, une humiliation, une négation, tant de notre place dans le système de soins de santé que de nos compétences », a sifflé le Dr Delrée aux oreilles de Frank Vandenbroucke, « une atteinte à notre honneur et notre liberté thérapeutique, comment pouvez-vous justifier cette mesure, sinon que par un espoir d'économie théorique et arbitraire? » Sans se départir de son flegme habituel, le ministre, qui venait de se voir remettre symboliquement une boîte de 'MG Forte' des mains du Dr Giet - « une médecine générale forte pour vous rappeler que la médecine générale est une solution à beaucoup de problèmes », a-t-il glissé -, a évoqué « une vraie exagération d'usage du CT-scan dans notre pays », « un problème de santé pour cause de radiations plutôt qu'un problème budgétaire », « une position schizophrénique » d'opposer débats budgétaires et priorités de santé. Et le socialiste d'enfoncer le clou: « le patient qui a réellement besoin d'un scanner n'est pas tranquillement assis en face du généraliste », arguant que « sa mesure est un copy-paste d'une demande des radiologues » et que « certains spécialistes concernés pourraient eux aussi se sentir insultés ». Et de conclure: « Je veux investir en soins de santé, mais simplement ouvrir les vannes et laisser l'eau couler, non. On va réutiliser l'argent où sont les vraies priorités. »

Deux médecins de garde pour toute la Wallonie?

Après avoir échangé avec les deux ministres sur la première ligne de soins et le futur cadastre Health Pro pour mieux guider la Commission de planification, sur le numerus clausus, les médecins étrangers et les quotas, sur les horaires de travail des générations d'aujourd'hui et la charge de travail réelle, notamment en zones de pénurie, sur le lancement de Proxisanté avec appel à projet pour dix OLS (organisations locorégionales de santé), les pratiques collaboratives et le futur Master à l'UMons, le débat est devenu assez vif quand il fut question de la garde. Et plus précisément, à la demande du Dr Delrée, du traitement des N7 en nuit profonde qui précède un jour de garde afin de renvoyer ces patients vers leur médecin traitant en journée, pour que « nos PMG ne deviennent pas des Night & day », a appuyé le président de la FAGW (Fédération des associations de généralistes de la région Wallonne).

La réponse de Frank Vandenbroucke a cinglé: « Je connais votre combat, Guy, mais soyons clairs là-dessus: il n'y a pas de désaccord entre vous et moi, il y a un désaccord entre vous et une très grande majorité de médecins et d'experts. » Et le ministre de brandir des statistiques d'appels au 1733 le week-end en Wallonie pour, selon lui, « dédramatiser » la pression sur les généralistes : 13 appels entre 23h et minuit, 10 entre minuit et 1h du matin, 8 entre 1h et 2h, 6,6 entre 3h et 4h... « Dire que c'est une pression terrible qui rend la vie impossible aux généralistes, c'est un peu exagéré », a asséné le ministre fédéral, qui estime dès lors que « un ou deux médecins pourraient gérer les appels pour toute la Wallonie », avec le retour du remboursement des phonoconsultations en heures de garde. Et chaque partie de fourbir ensuite ses armes, le ministre glissant un « je ne suis pas venu pour me rendre populaire, je n'ai aucun besoin de ça. » 

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Geschreven door Cécile Vrayenne26 november 2025

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