Grèves et épidémie de grippe menacent le NHS, alerte le ministre de la Santé britannique

Le ministre britannique de la Santé, Wes Streeting, avertit que la combinaison d’une forte épidémie de grippe qui sévit actuellement et des grèves annoncées des médecins résidents entre le 17 et le 22 décembre pourrait provoquer l’effondrement du NHS (National Health Service), le système de santé public britannique. Selon lui, la situation est la plus critique depuis la pandémie de Covid-19. « Il est minuit moins une. »

La situation est résumée par The Guardian et The Times.

Le ministre Streeting (photographié entouré d'infirmières à l'University College London Hospital en novembre 2025) compare les grèves de Noël à « la pièce de Jenga » qui ferait s’écrouler une tour déjà très fragile. Il appelle directement les "médecins résidents" (assistants candidats spécialistes et médecins en formation de médecine générale) à accepter la dernière offre du gouvernement afin de mettre fin au conflit social.

Epidémie de grippe

Les chiffres publiés par le NHS montrent une hausse spectaculaire des cas de grippe. En une semaine, les hospitalisations ont augmenté de 55 %, atteignant en moyenne 2.660 patients hospitalisés par jour, un niveau record pour cette période de l’année. Le ministre estime que ce chiffre pourrait encore tripler au pic de l’épidémie et qualifie certaines scènes observées dans les hôpitaux d’« inacceptables ».

La British Medical Association (BMA) consulte actuellement ses membres sur une nouvelle proposition du gouvernement. Celle-ci prévoit notamment une priorité donnée aux médecins formés au Royaume-Uni pour les postes de spécialisation, une augmentation des places de formation sur trois ans et la prise en charge des frais d’examens et d’adhésion aux collèges professionnels. Le vote en ligne doit se clôturer lundi, deux jours avant le début prévu de la grève.

Streeting regrette que la BMA n’ait pas accepté sa proposition de reporter les grèves à janvier, estimant qu’une action en pleine période de Noël serait la plus dommageable pour les hôpitaux, le personnel et les patients. Interrogé sur un possible effondrement imminent du NHS, il répond sans détour qu’il est « minuit moins une ».